VILLES INNOVANTES

Stève Dionne, David Doloreux, Évolution d’un système local d’innovation en région rurale. Le cas de La Pocatière dans une perspective historique (1827-2005), GRIDEQ, 2007

Stève Dionne alimente notre réflexion dans le cadre des conditions-cadres que devraient établir l’État pour faciliter la vie des acteurs économiques. Les villes et les MRC étant « la piste d’atterrissage » tout désigner pour implanter et développer l’économie circulaire dans le cycle du carbone, il est nécessaire de s’inspirer de cette notion afin d’établir des collaborations intermunicipales sur les bases solides et à l’épreuve des temps électoraux.

Pertinence des régions pour le développement de l’économie circulaire dans le cycle du carbone

Pierre Racicot, Ph. D. New deal vert, Les régions du Québec à l’heure des pays émergents, (document de discussion), 20 mai 2010.

« Une orientation en faveur de l’émergence d’une économie verte dans toutes les régions du Québec englobe toute les dimensions du développement d’une ville et d’une région. Toutes les régions du Québec possèdent au moins trois atouts pour créer une économie verte endogène tout en répondant aux besoins des pays émergents :

  • les universités;
  • les centres de transfert technologique;
  • les coopératives. » p. 9

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La civilisation écologique, c’est quoi ?

En Chine, pour des penseurs l’économie circulaire est la base matérielle de la civilisation écologique appelée à remplacer la civilisation industrielle. Les indicateurs de cette civilisation à construire correspondent à ce que nous appelons l’économie verte, une économie selon l’Organisation des Nations Unis qui repose sur des technologies propres, très conciliable avec notre civilisation industrielle.

Pourtant, la Chine l’oppose à la civilisation industrielle. Elle en fait une arme idéologique contre l’Occident particulièrement auprès des pays aux économies émergentes.

Lorsqu’on examine les indicateurs de ce nouveau projet civilisationnel, les personnes et leurs droits ne sont pas présents. Par conséquent, nous avons à définir ce champs idéologiques par la réflexion et surtout par une pratique qui visent l’amélioration de notre système démocratique qui devrait placer les citoyens, les citoyennes et les collectivités des quartiers, des villages, des villes, des MRC et des régions au centre des décisions.

Définition

« La Civilisation écologique vise une prise de conscience de l’importance de protéger l’environnement et de conserver les ressources naturelles.

Après cela tout le monde met du sien dans ce domaine par exemple des entreprises produisant moins de déchets polluant au lieu de ne penser qu’à leurs intérêts économiques.

Les individus acceptent de sacrifier un peu de leur confort pour consommer moins d’énergie.

Et les gouvernements prennent cela comme leurs priorités, car les gouvernements ont droit d’imposer des mesures coercitives. »

C M, étudiante, 21 ans, Jinan, 21 mai 2013. Propos recueillit par Pierre Racicot Ph. D.

Économie circulaire, produit d’un rapport de force ?

Le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits (CIRAIG) publie, en 2015 et en langue anglaise, une revue de la littérature à propos de l’économie circulaire, de son histoire, de sa littérature et des législations existantes. C’est un premier tour d’horizon des concepts qui foisonnent en économie circulaire. Le schéma de l’économie circulaire de la Fondation Ellen MacArthur lui sert de référence. Il illustre un système industriel centré sur la restauration à partir des résidus techniques et biologiques. L’article témoigne de l’éclatement des perspectives théoriques et des pratiques. La conception dominante de l’époque ne se limite pas seulement à donner à l’industrie un nouveau moyen d’accroitre sa rentabilité en réduisant des coûts de disposition des déchets, mais, surtout, d’injecter dans les plans d’affaires la nécessité de réduire les déchets afin de protéger la nature. Ce modèle de référence reconnu en Europe et en Chine ne tient pas compte des émissions de GES et du réchauffement du climat. Ces nouvelles réalités devraient-elles être partie prenante de ce modèle?

L’auteur termine son article par des questions/réponses surprenantes.

« Can it play well alongside other concepts and approaches or is it stand-alone? Will it manage to integrate the social dimension or is it a die-hard ecocentric approach? Will it be possible, affordable and relatively simple ton assess it and measure its progress? Is it enriching and propelling useful ideas or is it at best cherry-picking, and at worst cannibalizing it’s way towards conceptual supremacy? Is it a mirage or an idea whose time has come?”

Après 10 ans d’économie circulaire au Québec, disons qu’il est normal que cette nouvelle économie soit le produit de rapports de force semblables à ceux de l’économie linéaire où les valeurs dominantes sont l’argent et la concurrence.

CIRAIG_Circular_Economy_Literature_Review_Oct2015.pdf