La stratégie du modèle d’économie circulaire des industries s’inscrit dans le cycle du carbone. Elle est le fondement de la réindustrialisation des villes et des régions sur la base d’entreprise porteuse de technologies et de procédés propres.
Cette stratégie engloberait les secteurs comme la sidérurgie, la pétrochimie, du papier et l’industrie minière. Elle s’inspirerait des pays les plus avancés d’Asie qui modélisent l’intégration les réseaux d’entreprises en utilisant trois notions :
- L’industrie artère, l’industrie polluante, source de déchets et d’émissions;
- L’industrie de veine, l’industrie de récupération et de traitement des déchets et des émissions de l’industrie artère;
- L’industrie de finalisation transforme les déchets et les émissions en biens qui n’ont pas été traités par l’industrie de veine, pour les mettre en vente dans les circuits économiques.
L’industrie de finalisation est le résultat de la recherche et développement (R&D) et des transferts technologiques dont le mandat est de trouver des technologies et des procédés afin de lever les verrous technologiques des déchets et des émissions dans le but de les remettre dans les circuits économiques.
Cette stratégie a été mise au point par le Japon et adoptée par le gouvernement chinois. Il est possible de retrouver les principaux modèles industriels dans la Stratégie de l’économie circulaire et le plan d’action publié par le gouvernement chinois le 23 janvier 2013.
Voici l’exemple que nous avons traduit pour l’industrie du papier.
Cliquez sur l’image
Source. Stratégie de l’économie circulaire et le plan d’action du gouvernement chinois, janvier 2013. Traduit par VRIc.
Il serait intéressant de réaliser, à titre de démonstration, cette stratégie avec la Papetière White Birch située sur le territoire de la ville de Québec.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Usine_Papiers_White_Birch.jpg
La première étape de cette stratégie caractérise tous les déchets solides et les émissions de gaz à effet de serre produits par l’entreprise polluante.
L’objectif de cette première étape permet de prospecter, aux niveaux national et international, des entreprises possédant des technologies et des procédés capables de traiter les déchets et les émissions afin de les remettre dans les circuits économiques. Le résultat vise, comme deuxième étape, à installer dans le parc industriel des entreprises technologiques pouvant s’intégrer au réseau d’entreprises déjà existant.
La troisième étape est la plus importante pour l’économie des villes, des MRC et des régions. Elle consiste à réaliser de la recherche fondamentale et des transferts technologiques. Sur le territoire de plusieurs dizaines de municipalités, il se trouve des centres de recherches et de transferts technologiques lesquels emploient des chercheurs et des chercheuses capables de trouver des technologiques et procédés pour traiter les déchets et les émissions qui jusqu’à maintenant prennent le chemin des sites d’enfouissement, de l’incinération, de l’exportation et de l’atmosphère. De plus, ces personnes sont réseautées avec des collègues situés dans les autres pays qui possèdent elles aussi une connaissance des entreprises locales intéressées par l’économie circulaire.
À cette étape, nous sommes devant une première difficulté : trouver un promoteur, une promotrice et une entreprise existante possédant la capacité et la volonté de mettre en marché ces nouvelles technologies.
À titre de solutions, les villes et les MRC possèdent trois atouts pouvant créer ces nouvelles entreprises :
- Elles ont le mandat du gouvernement du Québec de gérer les matières résiduelles leur permettant ainsi de connaître les verrous technologiques de certaines matières qui auraient besoin de technologies et de procédés pour être traités afin de les vendre aux consommateurs et aux entreprises comme, les matelas, les couches des bébés et des personnes âgées;
- Elles ont sur leur territoire des centres de transferts technologiques et de recherche qui ont la capacité de lever les verrous technologiques par la découverte de technologies et procédés appropriés et propres;
- Elles sont favorisées parce que la proximité géographique des directeurs et des directrices des centres de recherche et de transfert technologique facilite l’assurance que les projets technologiques sont adaptés au marché de la région et aux petits marchés québécois pour ensuite être surdimensionnés aux marchés internationaux.
Quant à la seconde difficulté, elle renvoie au fait que les villes qui n’ont ni argent ni les personnes compétentes pour réaliser cette nouvelle stratégie économique. La solution passe alors par deux mesures :
- Le transfert de points d’impôt provenant des impôts des entreprises dont les revenus sont dédiés à l’organisation de l’économie circulaire dans le cycle du carbone.
- L’acquisition des connaissances par les administrateurs des villes et des MRC afin que tous comprennent le même langage. Ces formations sont organisées par les ministères.
C’est en réalisant cette stratégie en faveur de la création d’entreprises porteuses de technologies et de procédés propres que les villes et les régions se dotent d’un avantage concurrentiel sur les marchés internationaux et peuvent transférer leurs technologies à l’étranger notamment, dans les pays émergents.