Marie-Hélène Deschamps, Professeure, Sciences animales, Université Laval | Thème de la conférence : Valorisation de déchets alimentaire par les mouches soldats noires Biologiste spécialisée en écologie, physiologie et nutrition animale, professeur adjointe, Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation. Titulaire de la Chaire de leadership en enseignement en production et transformation primaire d’insectes comestibles. Présidente de la Table filière en production et transformation d’insectes comestibles du Québec. |
Alain Soucy, Ingénieur retraité | Thème de la conférence : Infrastructures municipales à l’heure de l’urgence climatique Résumé de la conférence Les villes occupent aujourd’hui à peine 4 % de la surface du globe, elles abritent 56 % de la population mondiale, produisent 80% du PIB mondial, consomment près de 80 % de l’énergie produite et sont à l’origine de 75 % des émissions de GES. (L’ONU rappelle que la bataille du climat sera gagnée ou perdue dans les villes.) Pour faire face à la crise économique, environnementale et sociale, elles devront améliorer la conception et la gestion de leurs infrastructures, avoir des services plus économes en énergie, de meilleures performances environnementales et une démarche proactive d’adaptation devant les changements climatiques et les pandémies. Les principaux défis des villes portent sur : • La transition énergétique vers les ressources renouvelables • La réduction des GES et l’adaptation aux changements climatiques • La mobilité douce, le transport en commun et l’auto électrique • L’économie circulaire dans les produits de consommation • La gestion des matières résiduelles vers le zéro déchet • La gestion intégrée de l’ensemble de ses systèmes d’eau • Le développement et la mise en place d’infrastructures vertes • Le retour aux services de proximité dans chaque quartier • La révision des quartiers avec les citoyens qui l’habitent La ville doit se repenser pour survivre, adapter ses infrastructures aux nouvelles réalités du moment et avoir une approche écosystémique dans l’ensemble de ses systèmes : Les systèmes des personnes qui font référence à ses réseaux humains et sociaux et incluant la sécurité publique (pompiers, police, cellule de crise), la santé, l’éducation et la qualité de vie. Les systèmes d’entreprises qui englobent tous les règlements reliés à l’environnement et à la politique, la planification et l’ouverture aux échanges et aux investissements internationaux, et la législation du marché des marchandises. Les systèmes de transport incluant tous les aspects de son réseau routier, de son réseau de transport en commun, de ses ports et aéroports, de la mise à disposition des infrastructures, jusqu’à la tarification des titres de transport. Les systèmes d’eau comprenant le cycle entier de l’eau, l’alimentation et la distribution de l’eau potable; la récupération des eaux usées et l’épuration; le drainage urbain et le contrôle des inondations, l’accès et la sécurité des plans d’eau. Les systèmes d’énergie reliés à la génération et la transmission d’électricité et de gaz, l’éclairage urbain et le contrôle et la récupération de chaleur. Les systèmes des rebuts et déchets incluantla collecte, la disposition, la récupération et la mise en valeur des matières organiques et minérales. Les systèmes de communication qui sont des éléments centraux de l’économie moderne et permettent à une ville de mieux saisir et comprendre tous les aspects de son fonctionnement. |
Caroline Gallant, DG, ÉcoLivres | Thème de la conférence : Expérience dans la direction d’une entreprise d’insertion socioprofessionnelle qui engage des ressources humaines atypiques |
Fanny Tremblay-Racicot Professeure, ÉNAP | Thème de la conférence : L’écofiscalité municipale au Canada Professeure agrégée en administration municipale et régionale à l’École nationale d’administration publique (ENAP). Directrice associée du Centre de recherche sur la gouvernance (CERGO). Son programme de recherche porte sur les réformes institutionnelles, les instruments de politique publique et les stratégies de gestion permettant d’atteindre des objectifs de développement urbain durable. Auteure de nombreuses publications sur la gouvernance des transports et de l’aménagement du territoire, ses travaux de recherche en cours s’intéressent à l’analyse des politiques territoriales d’économie circulaire, à l’abordabilité des «transit-oriented developments» et à l’utilisation des mesures d’écofiscalité aux paliers locale et régionale, incluant les redevances de développement. |
Andrés Mercado Salomon Propriétaire, Abrafo Négajoule | Thème de la conférence : Calcul des GES dans le cadre de l’analyse du cycle de vie Ingénieur- électromécanique, propriétaire d’Abrafo Negajoule. Son expertise est l’efficacité énergétique appliquée à des projets dans les domaines du bâtiment, des procédés industriels, de la gestion de l’énergie civil et militaire et du mesurage des GES tout le long du cycle de vie. Ses compétences s’appliquent aux entreprises engagées dans l’économie circulaire qui tient compte du cycle du carbone en réduisant leur trace carbone par des investissements en efficacité énergétique. https://abrafo-negajoule.com |
Pierre Racicot | Thème de la conférence : Valeur ajoutée de l’économie circulaire dans la guerre contre le réchauffement du climat Résumé de la conférence La croissance des sociétés industrielles et le fondement d’une économie basée sur la recherche accélérée du capital dépendent de: l’extraction des ressources naturelles limitées; d’une organisation de la production adaptée à la consommation de masse. Cependant, cette économie ne tient pas compte : du réchauffement du climat causé par les émissions des gaz à effet de serre provenant de l’utilisation des énergies fossiles nécessaires à ces opérations; de la raréfaction les ressources naturelles. L’économie circulaire, qui s’intègre au cycle du carbone, est la seule économie de guerre en temps de paix pour combattre le réchauffement du climat. Elle possède la capacité de réindustrialiser les villes et les régions en s’appuyant sur les entreprises porteuses de technologies et de procédés propres, notamment les entreprises d’économie sociale particulièrement celles impliquées dans la récupération et le traitement des déchets, la gestion des bassins versants, l’aménagement forestier centré sur l’augmentation de sa capacité à séquestrer le carbone et l’industrie de la construction des édifices commerciaux et industriels en bois. Cette économie circulaire repose sur trois bases scientifiques : Le Rapport Meadows (1972) dont l’un des scénarios illustre l’épuisement graduel des ressources non renouvelables; Le Rapport Charney (1978) identifie les énergies fossiles comme responsables du réchauffement du climat; Le Rapport Kurz (1998) démontre que la cause première du déséquilibre cycle du carbone est l’activité humaine. Jusqu’à présent, la notion d’économie circulaire concerne le recyclage des déchets techniques et biologiques comme représenté par le schéma de la Fondation Ellen MacArthur. Déjà, des organisations telles l’ONU appliquent cette notion aux débris des forêts et, à l’occasion de la COP 28 tenue à Dubai, Omar Al-Ajaji (Arabie Saudite) met en ligne un schéma de récupération multiple de l’eau de pluie. Quant à nous, ce sont des progrès insuffisants. Le schéma de Werner Kurz (mentionné précédemment) nous permet de déployer le plein potentiel de l’économie circulaire en l’appliquant non seulement aux déchets biologiques et techniques, mais aussi aux puits carbone que constituent les forêts, les champs et les océans. Il y a deux avantages à situer l’économie circulaire dans le cycle du carbone : il donne à tout le monde une unité de mesure unique soit les GES et, en particulier, le carbone; il permet d’identifier les entreprises qui sont à l’offensive et celles qui sont en défensives dans la guerre contre le réchauffement du climat. L’organisation de cette nouvelle économie passe par les États du Québec et du Canada, les villes, les MRC et les régions parce que ces institutions démocratiques ont la capacité de jouer des rôles stratégiques dans la réorganisation des systèmes tels ceux : de l’eau; des forêts urbaines et naturelles; des entreprises; de transport; d’énergie; de gestion des déchets; de communication; de taxation; de règlementation; de culture; d’éducation et de santé. Objectifs de la conférence Approfondir les connaissances en matière d’économie circulaire et de systèmes. Aider les participants et les participantes à trouver leur place dans l’organisation de ce nouveau système économique, social, culturel et politique. |